Les bonnes années

Mais qui sommes nous, en fait, pour juger le temps qui nous est offert ? On ne peut qu’en profiter. On n’en aura pas d’autre.

Cette année j’ai appris à ne plus penser à ce qui va ou ne va pas suivre. Je suis concentré plutôt sur le présent. Et je me suis habitué à l’imprévisible. Je pense, que c’est une très belle chose : ne rien espérer, ne rien projeter, faire comme si tu n’avais plus de ce temps indéfini devant toi, donc, par conséquence, faire seulement ce que tu as envie, suivre ton cœur. Ton cœur, qui, si tu l’écoutes bien, ne te trompe jamais, parce qu’il sait, pourquoi tu es là. Toujours là. Pas la peine de se poser ces questions inutiles.

Tout est simple.

Et tu ne penses plus au passé, tu n’as aucune émotion concernant les choses qui t’ont fait du mal. Mal au corps, mal à l’âme. Surtout à ton égo, qui se blesse facilement, n’étant qu’un masque.

Cette guerre, qui dure déjà plus de 10 mois, avec tout ce qui va avec, m’a aussi emmené tellement de belles choses, que je n’ai même plus de haine. C’est disparu, suivant les illusions. Tout est devenu vrai, transparent. Plus de masques.

Et je vois, que je ne suis pas le seul à ressentir ce plaisir de vivre encore. Cette reconnaissance pour le moindre instant, que l’on a encore la chance de prendre dans ces bras, comme un vieil ami, qu’on est de tout cœur heureux de retrouver sans cacher son sourire, accompagné de larmes.

La sincérité. L’amour. La gratitude. C’est tout ce qui nous reste de vrai, si on enlève l’inutile. Et, tout compte fait, pas besoin de guerre pour l’enlever. Pas besoin de guerre pour suivre son cœur, pour bien l’écouter.

Suivez-le. Le mien vous le souhaite. N’attendez pas une guerre. Pas besoin.

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