Bien sûr ça veut dire qu’ils vont bientôt partir de cette région définitivement, sinon ils n’auraient pas fait ça. Mais les conséquences de ce crime, on va en subir pendant des années et non seulement en Ukraine. Il se peut que la mer noir en aura sa part.
Tout le monde se réunit. C’est dommage de constater qu’on n’est vraiment réunis à 100 % que lorsqu’il y a vraiment un désastre totale. C’était le cas du début de la guerre, après il y a eu les attaques à l’infrastructure et maintenant cette catastrophe dont on ne sait pas encore tous les détails et tout le mal qu’elle a déjà pu causer.
J’ai un ami au front dans cette région qui a tout vu. En une heure l’eau est monté de 4 mètres. Il a vu les soldats russes s’accrocher aux arbres et supplier de les sauver. Il a vu les cadavres flottant jusqu’à eux. À part les soldats il y a des civils. Beaucoup de civils. Il y a des animaux aussi. Tout un zoo de la ville de Kakhovka y est passé, à part les cygnes. 80 petites villes et villages sont en train d’être inondés.
Évacuation, mobilisation des bénévoles. Il faut de tout et surtout de l’eau potable à Kherson, donc tout le monde à Odessa et Mykolaïv s’y met. Nous aussi avec mon ami David Ed Carbonell on va aller porter notre aide. On a une camionnette qu’on était en train de transformer en cuisine mobile, et ça tombe bien qu’on ne l’a pas encore terminé. Ça nous servira de véhicule qui pourra transporter 1 tonne d’eau potable. C’est très peu, mais on va faire des aller-retours le temps qu’il faudra. On ne peut pas passer à côté et faire comme si ce n’était pas urgent.
Car c’est urgent. Et ça tombe bien aussi, que j’ai pu me légaliser au moins pour 30 jours, donc je peux tranquillement circuler dans ces trois régions : Odessa, Mykolaïv et Kherson. Je vais bien m’en servir de ces 30 jours pour faire le plus que je peux. On arrête tout et ne s’occupe que de cette mission pour le moment.
Et cette fois je suis bien obligé de CRIER à l’aide. On a besoin des fonds pour pouvoir acheter cet eau chez les grossistes et payer l’essence pour nos aller-retours. Je vais savoir le prix exacte d’un trajet après la première livraison qui aura lieu, je l’espère, jeudi. Mais je sais déjà que plus on récolte, plus on peut faire de trajets, donc n’hésitez pas à faire un don, si vous le pouvez. Je vous en prie même, car il y va de la vie des gens, qui se sont retrouvé sans rien. Ceux, qui ont pu s’évacuer.
On voit bien que même en partant les russes font d’horribles crimes. Et même quand on va les repousser du territoire ukrainien, je suis convaincu qu’il ne vont pas arrêter tant que le régime de poutine n’est pas tombé. Ils peuvent toujours nous envoyer des missiles et des drones. Et bien qu’il est aussi important de continuer tout ce qu’on fait à long terme, aujourd’hui il s’agit bel et bien d’un cas d’urgence. Il font aider les gens sur place et au plus vite. Réunissons-nous, il le faut.
Il y va de soi que je ferai les rapports sur cette mission dans mon blog et mes lettres d’informations. Je ne sais pas si je peux tout organiser en direct comme autrefois, car moi-même j’y vais et je ne sais rien à propos de la connexion là-bas, mais à mes retours je publierai régulièrement des infos. Merci pour votre soutien.
Livraisons dans le cadre de la mission
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Vos dons sont destinés à mes missions humanitaires en Ukraine.
Russe de nationalité et francophone par amour de la langue, vivant en Ukraine depuis 2019. Programmeur WordPress, traducteur et entrepreneur. Ce blog est un témoignage de mon quotidien à Odessa pendant la guerre en Ukraine.